L’environnement en danger : Des militants tués pour leur engagement

Une réalité choquante : 196 meurtres de défenseurs de l’environnement et des droits sur les terres en une seule année

En 2023, le monde a été secoué par une nouvelle tragédie : près de 200 militants pour l’environnement ont été tués pour leur engagement et leur lutte pour la protection de la planète et des droits des communautés locales. Selon un rapport d’une ONG internationale, Global Witness, 85% de ces meurtres ont eu lieu en Amérique du Sud, principalement en Colombie, un chiffre alarmant qui met en lumière les risques encourus par ces défenseurs.

L’Amérique du Sud, une région à risque pour les militants de l’environnement

L’Amérique du Sud est une région d’une richesse environnementale inestimable, mais aussi d’une grande instabilité politique et sociale. Dans cette région, la lutte pour la protection de l’environnement est souvent liée à des questions de droits des communautés indigènes et de souveraineté territoriale. On y trouve également de nombreux projets d’extraction minière, de production agricole intensive et de construction de barrages, qui ont des conséquences désastreuses sur l’environnement et les populations locales.

La Colombie, pays le plus dangereux pour les défenseurs de l’environnement

En 2023, la Colombie a été le théâtre de 79 meurtres de militants pour l’environnement, le chiffre le plus élevé enregistré par Global Witness depuis le début de son rapport annuel en 2012. Selon l’ONG, ces crimes ont eu lieu principalement dans les régions du sud-ouest du pays, où des organisations criminelles sont soupçonnées d’avoir perpétré la moitié des meurtres. La tenue prochaine de la conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP16) dans la ville de Cali suscite des inquiétudes quant à la sécurité des participants, alors que ces militants ont déjà été ciblés et menacés par des groupes armés.

Les Philippines et le Honduras, des pays à risque pour les militants de l’environnement

En Asie, les Philippines restent le pays le plus dangereux avec 17 meurtres de militants pour l’environnement recensés en 2023. Ces derniers sont souvent pris pour cible en raison de leur lutte contre des projets miniers ou d’extraction de ressources naturelles. Mais l’ONG met également en lumière une tendance croissante aux enlèvements de militants en Asie. Au Honduras, où 18 meurtres ont été enregistrés l’année dernière, le ratio d’homicide par habitant est le plus élevé au monde, faisant de ce pays un autre lieu à risque pour les défenseurs de l’environnement.

Des méthodes violentes pour faire taire les militants

Pour les défenseurs de l’environnement, leur engagement pour la protection des terres et de l’environnement peut être dangereux. Des témoignages recueillis par Global Witness mettent en lumière les menaces et les violences auxquelles ces militants sont confrontés dans leur lutte pour un monde plus respectueux de l’environnement. En 2023, deux militantes philippines, Jonila Castro et Jhed Tamano, ont été enlevées par l’armée alors qu’elles luttaient contre des projets de poldérisation dans la baie de Manille. Les autorités les accusent d’appartenir à une insurrection communiste, bien que les deux femmes aient depuis quitté ce mouvement.

La situation en Afrique et en Europe

Si les chiffres en Afrique sont moins élevés avec seulement quatre décès enregistrés par Global Witness en 2023, l’ONG souligne que ce chiffre est probablement largement sous-estimé en raison de la difficulté à collecter des informations dans cette région du monde. En Europe, l’ONG dénonce également les législations britannique et américaine qui prévoient des peines plus sévères pour les manifestants et activistes, ainsi que les niveaux de surveillance draconiens dans les pays de l’Union européenne. Ces mesures peuvent entraver la liberté d’expression et rendre encore plus difficile la lutte pour la protection de l’environnement.

La nécessité d’agir pour la protection des militants et de l’environnement

Cette réalité choquante des meurtres de militants pour l’environnement nous rappelle l’importance de leur lutte quotidienne pour la préservation de la planète et des droits des communautés locales. Alors que la conférence des Nations Unies sur la biodiversité se tiendra prochainement en Colombie, il est primordial de garantir la sécurité des participants et de mettre en place des mesures pour protéger les militants de l’environnement. Des actions doivent être prises pour punir les responsables de ces crimes et pour que la voix de ces défenseurs ne soit pas réduite au silence. Ensemble, nous devons continuer à agir pour un monde plus vert et plus juste pour tous.

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