Les Alpes et les Pyrénées ont enregistré un record de faible enneigement pour le mois de février

Le mois de février 2021 a été marqué par un événement exceptionnel dans les Alpes françaises et pyrénéennes : la disparition de la neige sur une grande partie des massifs pendant la quasi-totalité du mois. Ce phénomène, provoqué par des températures particulièrement douces, a été observé grâce au travail du Centre d’études spatiales de la biosphère (Cesbio), qui utilise des images satellites pour mesurer l’étendue de la neige dans ces régions montagneuses.

Le retour de la neige a sauvé la saison hivernale

Cet épisode de déneigement précoce a suscité de vives inquiétudes chez les professionnels des sports d’hiver et les adeptes de ces activités de montagne. Heureusement, les derniers jours du mois ont vu le retour de la neige, ce qui a permis de limiter les dégâts dans les stations de ski et de sauver la saison hivernale. Sans cette chute de neige tardive, certains établissements ont même risqué de devoir fermer leurs portes.

Des records de faible enneigement battus dans les Alpes et les Pyrénées

Le graphique ci-dessous montre l’évolution, jour par jour, de la surface enneigée dans les Alpes françaises et la partie suisse du massif. La courbe rouge, qui représente les données de cette saison, est désormais similaire à celles observées entre 1990 et 2021. Cependant, cette normalité succède à une période exceptionnelle de 26 jours consécutifs de faible enneigement, entre le 27 janvier et le 21 février. En moyenne, la superficie recouverte de neige au sol dans les Alpes françaises en février n’était que de 37,7 %.

Une situation inquiétante pour les Pyrénées également

Les Pyrénées n’ont pas été épargnées par ce phénomène exceptionnel. Le massif franco-espagnol a connu une sécheresse importante, avec des records de faible enneigement battus pendant 15 jours consécutifs entre le 26 janvier et le 9 février. Heureusement, le retour de la neige à la fin du mois a également permis de limiter les dégâts dans cette région.

Un retour à la normale à la suite d’un mois de février très doux

La faible couverture neigeuse observée en février est due à des températures très douces pour cette période de l’année. Simon Gascoin, chercheur au Cesbio et architecte du modèle de mesures des surfaces enneigées, explique que « la neige a été très faible, voire inexistante, dans les zones de moyenne et de basse altitude ». En revanche, les sommets les plus élevés ont conservé un enneigement abondant, avec des réserves importantes au-dessus de 2000 mètres d’altitude.

Des conséquences attendues du réchauffement climatique

Les chercheurs rappellent que cet épisode de faible enneigement est cohérent avec les prévisions liées au réchauffement climatique. En effet, le changement climatique causé par les activités humaines a un impact sur les montagnes, comme le reste du globe. La fonte de la neige est de plus en plus précoce, en raison de températures plus élevées au printemps. Jean-Michel Soubeyroux, climatologue à Météo-France, souligne que les Alpes du Sud ont connu une sécheresse de neige dès janvier, ce qui en fait l’hiver le plus sec en 2021.

Quelles conséquences pour les stations de ski et la biodiversité ?

Les sports d’hiver ne sont pas les seuls soumis aux aléas de la neige et des températures. Un rapport de la Cour des comptes publi

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