Les haies jouent un rôle crucial dans les agrosystèmes modernes. Elles offrent non seulement des avantages en termes de production de bois, mais aussi un impact positif sur l’environnement. La gestion de ces haies doit être adaptée aux objectifs de l’agriculteur, qu’il s’agisse de favoriser la biodiversité ou de maximiser la production de bois. Cet article se penche sur les différentes façons d’entretenir les haies en fonction de ces objectifs.

L’entretien des haies dans les grandes cultures

Dans le cadre des grandes cultures, l’entretien des haies est une nécessité. Une haie bien entretenue peut non seulement fournir des ressources, mais aussi empêcher certains problèmes environnementaux. Les agriculteurs doivent s’assurer que les haies ne gênent pas le passage des engins agricoles. Une taille adéquate est donc requise pour respecter cet objectif.

  • Éviter les encombrements lors des passages de matériel
  • Adapter la taille selon l’objectif recherché
  • Maintenir une hauteur appropriée
  • Dans des régions comme le NordPasdeCalais, des problématiques comme les inondations et l’érosion des sols poussent certains agriculteurs à développer des haies basses. Ces haies, d’une hauteur de 1,20 à 1,50 m, favorisent un système racinaire robuste permettant d’améliorer l’infiltration de l’eau et de réduire le ruissellement. Arnaud Deltour, conseiller en agroforesterie, souligne l’importance de trouver un équilibre entre la taille des branches et la production de racines : « La pousse de nouvelles branches engendre la repousse de racines. »

    Pour un entretien optimal, il est conseillé d’effectuer une taille fréquente, idéalement tous les ans ou tous les deux ans, en utilisant un outil adéquat comme une épareuse. Cette machine s’avère efficace pour couper les branches de faible diamètre.

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    La gestion des haies pour la biodiversité

    L’établissement de haies dans une démarche de biodiversité diffère considérablement de celui destiné à la production de bois. Ces haies sont conçues pour favoriser les auxiliaires de culture, comme les insectes pollinisateurs. Dans le cadre de cet objectif, l’entretien doit être minimal.

  • Laisser la haie « vivre sa vie »
  • Ne pas intervenir souvent
  • Éviter l’expansion excessive des branches dans la parcelle
  • Arnaud Deltour conseille de ne pas toucher à ces haies, l’idéal étant de les laisser autonomes. Cependant, il est nécessaire de surveiller leur croissance pour éviter que les branches ne s’étendent trop à l’intérieur des champs cultivés. Une taille latérale tous les trois à quatre ans est généralement suffisante. Pour cette tâche, il est recommandé d’utiliser un outil tel qu’un lamier ou un sécateur monté sur bras articulé, car ceux-ci sont plus adaptés aux branches de plus gros diamètre comparativement à l’épareuse.

    Les outils d’entretien des haies

    L’épareuse est un outil très courant dans les exploitations agricoles, utilisé pour diverses tâches comme le débroussaillage des bordures de parcelles et l’entretien des zones en friche. Il est important de comprendre les contextes dans lesquels cet outil est approprié.

  • Pratique et facile à utiliser
  • Idéal pour les haies de faible diamètre
  • Surveiller les conditions d’utilisation
  • Cependant, certaines conditions d’utilisation doivent être prises en compte. Il n’est pas toujours conseillé de recourir à l’épareuse, notamment dans le cas de branches plus grosses ou dans des situations environnementales délicates. Pour l’entretien des haies, la décision de faire appel à une épareuse doit être réfléchie en fonction de la taille et de la santé de la haie.

    Conclusion

    L’entretien des haies est un élément essentiel de la gestion agricole, qui doit être adapté selon les objectifs spécifiques visés. Que ce soit pour la production de bois ou l’amélioration de la biodiversité, chaque approche requiert un soin particulier, tant dans le choix des outils que dans la fréquence des interventions. Grâce à une compréhension approfondie des besoins environnementaux et des objectifs de production, les agriculteurs peuvent optimiser l’utilisation de ces précieux écosystèmes à travers des stratégies d’entretien réfléchies. En intégrant ces pratiques, ils contribuent à la fois à leur propre réussite et à la santé de l’environnement.