L’Alarme continue de Copernicus : observations mondiales en chute des températures

Le programme d’observation du changement climatique, Copernicus, continue d’envoyer des signaux d’alarme. Ainsi, au cours des dix derniers mois, chaque mois a établi un nouveau record de température mondiale. Par exemple, le mois de mars 2024 a dépassé le record précédent de 2016 avec une température moyenne mondiale de 14,14°C. Cela dépasse de 0,73°C la norme habituelle, illustrant le caractère urgent du problème de réchauffement global.

Effets locaux du réchauffement climatique : de la Mende à Formiguères

Le climat change-t-il vraiment dans ma région ?

La réponse à cette question est un oui catégorique. L’association Infloclimat a surveillé le climat de l’ex-Languedoc-Roussillon en utilisant plusieurs stations météo. La comparaison des données des neuf stations depuis des années montre une augmentation constante et marquée des températures.

Un exemple frappant est que le sommet du mount Aigoual a enregistré une hausse de 1°C par rapport aux températures moyennes de saison, tandis que des endroits comme Montpellier et Millau ont connu une hausse de 1,1 °C et 1,5 °C respectivement.

Les Pyrénées-Orientales ont même connu une augmentation impressionnante de 2,3 °C, une tendance observée à la fois à Formiguères et à Perpignan.

Les anomalies météorologiques ne sont pas des exceptions mais des normes

Comparé aux hausses de température perceptibles en mars 2012 et 2017, les augmentations notées en mars 2024 sont supérieures. Cependant, contrairement à 2012 et 2017, l’année 2024 n’a pas connu des hivers extrêmement froids ou des avrils fortement rafraîchis.

Depuis février 2022, chaque mois a vu une augmentation de la température moyenne par rapport aux normes saisonnières, avec une exception mineure pour Formiguères et Mende où il y a eu une légère diminution de la température en mai et novembre respectivement.

L’accélération alarmante du réchauffement climatique en 2024

En 2024, le réchauffement climatique a pris un virage alarmant avec des augmentations de température plus marquées, atteignant des records. Par exemple, Formiguères a atteint le record de la plus haute température jamais enregistrée en janvier, atteignant 20,7 °C à une altitude de 1500 mètres.

Des records ont également été établis à Nîmes-Courbessac (21,7 °C) et Montpellier-Fréjorgues (22,1 °C) le même jour ou presque.

Perception de l’hiver versus réalité des changements climatiques

Malgré ces augmentations marquées de la température, certaines personnes peuvent toujours douter de la réalité du changement climatique. L’agroclimatologue Serge Zaka les a adressées en expliquant la situation.

Selon lui, bien que cet hiver puisse sembler frais, le fait demeure qu’il a été l’hiver le plus chaud enregistré depuis le début des mesures. Zaka souligne que la sensation de froid est due non pas à un véritable froid, mais à un manque d’ensoleillement et à une précipitation excessive.

Des effets variés du changement climatique : pluies et sécheresses

Le changement climatique peut avoir des effets divers. Par exemple, un réchauffement d’un degré Celsius peut augmenter la capacité de l’air à contenir l’eau de 7%, ce qui peut se traduire par une augmentation des précipitations de 2 à 4%. Cela peut être particulièrement visible pendant les épisodes de fortes pluies.

Cependant, dans certaines régions comme l’ex-Languedoc-Roussillon, le changement climatique pourrait provoquer des modifications de position des centres d’action (comme les anticyclones), entraînant une augmentation de la fréquence et de la durée des périodes sans pluie.

Conséquences environnementales et écologiques possibles

Le réchauffement climatique n’affecte pas seulement les températures, mais aussi les cycles naturels. Par exemple, l’entrée en dormance des végétaux peut commencer plus tard à l’automne, et leur réveil peut avoir lieu plus tôt au printemps. Ces changements peuvent avoir des conséquences dévastatrices sur l’agriculture, les écosystèmes naturels et la biodiversité en général.

Alors que le monde continue de réchauffer, des scientifiques comme Zaka et des organismes comme Copernicus n’ont d’option que de continuer à tirer la sonnette d’alarme. Les signes de l’urgente nécessité d’agir se multiplient et l’avenir de notre planète dépend de l’action que nous prenons maintenant.

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