Les records de température enregistrés en mai 2021

Au cours du mois de mai 2021, le monde a été témoin d’événements météorologiques extrêmes. Alors que la capitale de l’Inde, New Delhi, enregistrait des températures record de près de 52 °C, la France connaissait un temps froid et pluvieux avec des précipitations d’environ 97 mm. Cette situation a été attribuée à un phénomène météorologique appelé « blocage en oméga ».

Comprendre le « blocage en oméga »

Le « blocage en oméga » est une situation météorologique où une grande partie de l’atmosphère est bloquée entre deux masses d’air très stables. Ce blocage peut favoriser la formation de nuages cumulus ou cumulonimbus, qui peuvent entraîner des averses et des orages. Selon Météo France, depuis la mi-mai, l’air froid d’altitude est resté bloqué sur le proche atlantique et la France, entraînant une situation de blocage en oméga.

Des températures très élevées en Scandinavie et en Espagne

Contrairement à la France, d’autres régions du monde ont connu des températures estivales supérieures à la moyenne en mai 2021. Les pays scandinaves et l’Espagne ont enregistré des températures atteignant les 30 °C. Selon les prévisions de Météo France, la France pourrait également connaître une vague de chaleur dans les prochaines semaines, avec des températures pouvant être 50 % plus élevées que la normale pour cette période de l’année.

Le syndrome du « référentiel glissant »

Le temps froid et pluvieux de mai a suscité des discussions sur le réchauffement climatique, avec des critiques émanant de certains climatosceptiques qui remettent en question son existence. Cette réaction peut s’expliquer par le « syndrome du référentiel glissant », un concept théorisé dans les années quatre-vingt-dix par Daniel Pauly. Selon ce concept, en raison de notre exposition fréquente à des vagues de chaleur intenses et de plus en plus fréquentes, nos références en matière de températures ont changé, ce qui peut nous faire percevoir un temps « froid » même lorsque les températures sont en réalité proches des moyennes saisonnières.

Comparaison avec le mois de mai 2020

Pour mieux comprendre la situation actuelle, il est intéressant de regarder les données météorologiques du mois de mai de l’année précédente. En mai 2020, la France avait connu une vague de chaleur exceptionnelle avec des températures atteignant 36,7 °C et une sécheresse sévère. Ces conditions météorologiques étaient loin d’être la norme, la moyenne des températures pour le mois de mai se situant généralement à 15,5 °C. En comparaison, la moyenne des températures pour le mois de mai 2021 jusqu’à présent est de 15,28 °C.

Des précipitations intenses en France et en Europe

Si les températures sont plus fraîches qu’à l’accoutumée en France en mai 2021, les précipitations, quant à elles, sont plus abondantes. Selon Météo France, le niveau de précipitation en mai a été environ 60 % supérieur à la moyenne climatique. Cette tendance est également observée dans d’autres pays d’Europe. Une étude menée par des scientifiques de la World Weather Attribution a montré que le changement climatique d’origine humaine a augmenté de 20 % les précipitations en automne et hiver 2020 au Royaume-Uni et en Irlande. De plus, les jours de tempêtes sont devenus 30 % plus intenses.

L’impact du réchauffement climatique sur le cycle de l’eau

Le réchauffement climatique a un impact direct sur le cycle de l’eau. Lorsqu’il fait plus chaud, l’atmosphère se charge d’humidité, ce qui peut entraîner des précipitations plus intenses et fréquentes. En d’autres termes, pour chaque degré supplémentaire enregistré, l’atmosphère peut contenir 7 % d’humidité en plus, ce qui peut se traduire par des quantités de précipitations plus importantes. Cela peut également provoquer des phénomènes météorologiques extrêmes tels que des inondations et des sécheresses.

Vers un avenir marqué par des variations climatiques plus intenses

En conclusion, le temps pourri de mai enregistré en Europe et plus particulièrement en France ne peut pas être considéré comme un événement isolé. Il est le résultat du changement climatique d’origine humaine qui intensifie les variations climatiques à l’échelle mondiale. Les étés plus chauds et secs et des hivers plus froids et humides peuvent devenir de plus en plus fréquents à l’avenir, avec des conséquences importantes sur notre environnement et nos modes de vie. Il est donc de notre responsabilité de prendre des mesures pour lutter contre le réchauffement climatique et préserver notre planète pour les générations futures.

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