Les actions violentes à l’encontre de l’Office français de la biodiversité (OFB)
La situation des agriculteurs est difficile et ils se tournent vers un ennemi désigné : la police de l’environnement. Depuis plusieurs années, des actions violentes sont menées à l’encontre de l’OFB, l’organisme public chargé de faire respecter le Code de l’environnement. Ces actions ont atteint leur apogée en novembre dernier, lorsque des agriculteurs de la Coordination rurale ont saccagé les locaux de l’OFB dans la Creuse. Les actes de vandalisme et les menaces à l’encontre des agents se multiplient, témoignant d’une hostilité grandissante envers cette institution.
Les raisons de cette hostilité
Les agriculteurs ont désigné la police de l’environnement comme coupable de leur détresse. En effet, les contrôles menés par les inspecteurs de l’environnement sont perçus comme une entrave à leur activité. Selon la Coordination rurale, ces contrôles sont souvent excessifs et nécessitent beaucoup de temps et d’argent pour être mis en conformité. La FNSEA, principal syndicat agricole, pointe du doigt une « pression administrative » qui nuit à la profession. Cette colère est exacerbée par le climat économique difficile dans lequel se trouvent les agriculteurs, avec des prix en baisse et des charges de plus en plus lourdes.
Les actions ciblées contre l’OFB
Au premier semestre 2024, pas moins de trente-six actions ciblées contre l’OFB ont été recensées. En octobre dernier, huit opérations anti-OFB ont encore eu lieu. L’une d’entre elles aurait pu causer la mort d’un agent : la roue de la voiture du directeur départemental de l’OFB du Tarn-et-Garonne a été déboulonnée lors d’une réunion avec la chambre d’agriculture. Ces actions sont très médiatisées, et les images de locaux murés ou saccagés font écho aux violences qui ont marqué la crise agricole de 2024.
L’OFB, défenseur de l’environnement
L’OFB est un organisme public à but non lucratif créé en 2020, qui a pour mission de protéger la biodiversité, les milieux naturels et l’environnement. Les inspecteurs de l’environnement font partie de ses effectifs et sont chargés de faire respecter la législation environnementale. Ce sont eux qui veillent à la bonne application des mesures de protection de l’environnement, notamment en vérifiant que les exploitations agricoles respectent les restrictions de consommation d’eau et les normes en matière de traitement des déchets.
La tension entre les agriculteurs et l’OFB
Les contrôles menés par les inspecteurs de l’environnement peuvent s’avérer contraignants pour les agriculteurs, mais ils ont pour objectif de préserver notre environnement et notre santé. Ainsi, la tension entre les deux parties est à relativiser. D’autant plus que l’OFB ne contrôle qu’une infime partie des exploitations agricoles, moins de 1% selon les chiffres du Parisien. Il est important de noter que les agriculteurs ne sont pas les seuls concernés par les actions de l’OFB, puisque cet organisme contrôle également les activités industrielles et les collectivités territoriales.
L’importance de la police de l’environnement
Malgré les critiques, il est primordial que des organismes comme l’OFB existent pour veiller à la protection de notre environnement. Les contrôles sont nécessaires pour faire respecter les normes environnementales et pour préserver la biodiversité. Les agents de l’OFB prennent également en compte les difficultés rencontrées par les agriculteurs et travaillent avec eux pour trouver des solutions favorables à la fois à leur activité et à la préservation de l’environnement. Il est donc nécessaire de trouver un équilibre entre ces deux enjeux pour continuer à cultiver de manière durable.
L’urgence de trouver des solutions
Face à cette situation de tension entre les agriculteurs et l’OFB, il est important de trouver des solutions pour apaiser les esprits et travailler ensemble pour préserver notre environnement. Les agriculteurs doivent être soutenus dans leurs difficultés économiques et les mesures environnementales doivent être accompagnées de mesures d’accompagnement pour les aider à s’adapter. Une meilleure communication entre les différents acteurs est également nécessaire pour éviter les malentendus et trouver des solutions concertées. Il est dans l’intérêt de tous de protéger notre environnement, et cela ne peut être fait sans une coopération entre les agriculteurs et la police de l’environnement pour trouver des solutions viables et durables.