Un berceau historique du pétrole

Paris (AFP) – Après la COP28 à Dubaï, direction Bakou: la prochaine conférence climatique, la COP29, se déroulera dans un berceau historique du pétrole, l’Azerbaïdjan.

L’Azerbaïdjan est un pays de 10 millions d’habitants situé dans le Caucase, à la frontière entre l’Europe et l’Asie. Depuis des siècles, le pays est lié à l’histoire de l’or noir. Déjà au XIIIe siècle, le voyageur Marco Polo décrivait l’or noir qui jaillissait du sol du pays.

Une production dopée aux hydrocarbures

Le pétrole et le gaz sont encore aujourd’hui des piliers de l’économie azerbaïdjanaise, représentant à eux seuls la moitié de son PIB. Mais alors que les réserves pétrolières du pays déclinent, c’est le gaz qui devient le véritable atout du pays sur le marché énergétique mondial.

La course au gaz

Avec la découverte du champ gazier Shah Deniz en 1999, l’Azerbaïdjan se positionne comme un acteur majeur dans la production de gaz. Et le pays ne compte pas s’arrêter là, avec pour objectif d’augmenter sa production de gaz de 35% dans les dix prochaines années.

Des prévisions en contradiction avec les enjeux climatiques

Une situation en décalage avec les objectifs environnementaux

Alors que la dernière COP aux Emirats arabes unis s’est achevée sur un appel à « transitionner » hors des énergies fossiles, l’Azerbaïdjan va à contre-courant en augmentant sa production gazière. Une situation qui ne passe pas inaperçue dans un contexte où la lutte contre le réchauffement climatique est devenue une priorité.

Un pays qui s’engage dans la production intensive de gaz

Azerbaijan exports gas through the South European Gas Corridor, a pipeline that connects the country to Europe via Georgia and Turkey, including the Trans Adriatic Pipeline (TAP). Une production gazière en pleine croissance

Un rôle important dans l’approvisionnement de l’Europe en gaz

L’Europe, qui cherchait à diversifier ses sources d’approvisionnement en gaz, a vu dans l’Azerbaïdjan un partenaire clé pour remplacer le gaz russe. Aujourd’hui, le gaz azerbaïdjanais représente déjà 4% des importations européennes et ce chiffre devrait progresser dans les prochaines années.

Des débats autour des implications politiques

Cependant, les exportations de gaz de l’Azerbaïdjan ne sont pas sans susciter des débats, notamment sur le plan politique. Les récentes tensions avec l’Arménie au sujet du Haut-Karabakh ont remis en question les pratiques du pays en matière de ressources énergétiques, et notamment le partenariat avec des entreprises européennes telles que TotalEnergies.

L’Azerbaïdjan, un acteur majeur à surveiller dans le paysage énergétique mondial

Un potentiel d’exportation important

Malgré les controverses, le potentiel d’exportation de l’Azerbaïdjan est indéniable. En augmentant sa production de gaz, le pays peut jouer un rôle clé dans l’approvisionnement de l’Europe, en concurrence avec d’autres grands acteurs tels que les Etats-Unis, la Russie ou l’Arabie saoudite.

Des décisions à prendre pour répondre aux défis environnementaux

Cependant, cette croissance gazière azerbaïdjanaise pose également la question de la nécessité de réduire notre dépendance aux énergies fossiles dans un contexte de crise climatique. Des décisions difficiles devront être prises pour trouver un équilibre entre les enjeux économiques et environnementaux.

Un rôle clé pour la COP29

Avec la COP29 qui se déroulera en 2024 en Azerbaïdjan, les regards seront braqués sur ce pays et son engagement en matière d’énergies fossiles. Un rôle clé à surveiller dans le paysage énergétique mondial en constante évolution.

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