Une accélération confirmée en avril 2024
Le mois d’avril 2024 a été marqué par un événement inquiétant : la température moyenne planétaire a dépassé de 1,32°C celle des mois d’avril de la période 1951-1980. Cette annonce alarmante a été faite par l’équipe Nasa/Université de Columbia de New York. Cela confirme donc que le réchauffement climatique est bel et bien en marche et qu’il s’accélère de façon préoccupante.
Une tendance à la hausse depuis plusieurs années
Mais cette accélération n’est pas nouvelle, elle se marque depuis quelques années déjà. En effet, sur les 12 derniers mois, de Mai 2023 à Avril 2024, les températures ont été en moyenne de 1,56°C au dessus de la moyenne 1880-1920. Cette référence est importante car elle correspond à la période avant l’ère industrielle, utilisée dans les traités internationaux pour fixer les objectifs climatiques. Les accords de Copenhague en 2009 et de Paris en 2015 ont établi un objectif de limiter le réchauffement à moins de 2°C et de tendre vers 1,5°C. Malheureusement, ces dernières données montrent que nous sommes loin d’atteindre ces objectifs.
Une analyse approfondie des tendances par le climatologue James Hansen
Les causes de cette accélération
Il est important de comprendre les facteurs qui entraînent cette accélération du réchauffement climatique. Selon le climatologue James Hansen, plusieurs éléments y contribuent. Tout d’abord, la principale cause est l’intensification de l’effet de serre provoquée par les émissions de gaz à effet de serre, principalement dues à l’utilisation des énergies fossiles. Ensuite, le cycle solaire de 11 ans est en plein pic en 2023-2025, mais son impact est négligeable. En revanche, les phénomènes El Niño – qui conduisent à une augmentation de la température moyenne planétaire – ont eu un rôle important en 2015-2016 et en 2023-2024.
L’influence des politiques visant à limiter les émissions d’aérosols sulfatés
Un autre facteur crucial vient s’ajouter à ces éléments : les politiques visant à limiter les émissions d’aérosols sulfatés par les navires. En effet, en 2020, l’IMO (Organisation maritime internationale) a imposé des changements majeurs pour réduire ces émissions. Or, ces aérosols ont un effet refroidissant sur la planète, en renvoyant les rayons solaires vers l’espace. Ce phénomène est mal mesuré car il manque d’instruments précis pour le mesurer. Néanmoins, les données satellites montrent une nette augmentation de l’absorption des radiations solaires aux latitudes moyennes de l’hémisphère nord ces dernières années.
Des arguments renforcés par des données concrètes
L’évolution régionale du réchauffement
Pour mieux comprendre cette accélération du réchauffement, il est intéressant de se pencher sur les évolutions régionales. En effet, le réchauffement n’est pas uniforme sur l’ensemble de la planète. Les océans ne sont pas épargnés, avec une augmentation des températures marquée aux latitudes moyennes et hautes de l’hémisphère nord entre 2020 et 2024. L’Arctique est particulièrement touché, avec une hausse des températures record.
L’urgence d’une action plus vigoureuse
Face à ces données alarmantes, il est nécessaire d’agir rapidement et de manière plus vigoureuse. Les politiques mises en place actuellement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas suffisantes pour endiguer l’accélération du réchauffement climatique. En France, le Haut Conseil pour le Climat a déjà souligné la nécessité d’accélérer l’action dans ce domaine. Les élections européennes sont un moment crucial pour en discuter et pour élaborer ensemble des solutions efficaces.
Des enjeux majeurs pour notre avenir
Il est important de prendre conscience de l’urgence de la situation et de ses conséquences sur notre avenir. Les données présentées par James Hansen montrent clairement que quelque chose doit être fait rapidement pour limiter les dégâts du réchauffement climatique. Les élections européennes sont une opportunité pour les citoyens de se mobiliser et de choisir des représentants qui prendront en compte ces enjeux majeurs pour notre planète et pour les générations futures.
Conclusion
Les chiffres et les données présentés ici sont alarmants et montrent que le réchauffement climatique est en train de s’accélérer de façon inquiétante. Les causes de cette situation sont multiples et montrent la nécessité d’une action plus vigoureuse pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Les citoyens ont un rôle important à jouer en participant aux élections européennes et en choisissant des candidats qui prendront en compte ces enjeux cruciaux pour l’avenir de notre planète. Il est urgent d’agir pour limiter les dégâts et de trouver des solutions durables pour lutter contre le réchauffement climatique.