Face au défi climatique et aux enjeux de décarbonation

Depuis plusieurs années, le changement climatique est devenu un sujet de préoccupation mondiale majeur. La France n’échappe pas à cette problématique, et le gouvernement a pris des mesures pour lutter contre le réchauffement climatique. Les lois « Climat résilience » et « (d’)accélération pour le développement des énergies renouvelables », promulguées en 2019, fixent ainsi un objectif clair : augmenter le niveau de production d’énergie électrique non-carbonée dans le pays. En effet, pour atteindre les objectifs de la transition énergétique, il est essentiel de réduire la part des énergies fossiles dans notre consommation énergétique globale. Ainsi, la trajectoire à suivre implique à la fois le développement du nucléaire et le déploiement des énergies renouvelables.

Minimiser les impacts environnementaux et paysagers

Si les énergies renouvelables sont aujourd’hui appelées à jouer un rôle déterminant dans la production d’électricité, elles ne sont pas sans générer d’indéniables impacts environnementaux et paysagers. En effet, l’installation de parcs éoliens, de centrales photovoltaïques ou encore de sites de méthanisation, peut susciter des controverses au niveau local. Il est donc nécessaire de trouver des moyens pour minimiser ces impacts et ainsi faciliter leur acceptation par les populations.

Sobriété énergétique : une première voie pour y parvenir

Réduire les équipements de production grâce à la sobriété énergétique

La première façon de minimiser les impacts environnementaux et paysagers des énergies renouvelables est de réduire les équipements de production grâce à la sobriété énergétique. Cela suppose une réduction de la consommation d’énergie de tous les acteurs : collectivités, entreprises et ménages. Pour cela, des mesures peuvent être prises telles que l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments, le développement des transports en commun, ou encore la sensibilisation des consommateurs à adopter des comportements éco-responsables.

Stratégies territoriales énergétiques : une seconde voie pour concilier énergies renouvelables et préservation de l’environnement

Identifier les enjeux locaux et poser des règles d’arbitrage

La seconde voie pour minimiser les impacts des énergies renouvelables consiste à développer des stratégies territoriales énergétiques. Celles-ci doivent identifier les enjeux locaux de développement des ENR et poser les règles d’arbitrage entre les énergies et les espaces et écosystèmes concernés. Il s’agit donc d’une approche plus intégrée, qui prend en compte les spécificités de chaque territoire et qui implique une concertation large avec les acteurs locaux.

La nécessité d’une concertation continue et transparente

La mise en place de telles stratégies implique une concertation large et continue, avec des données de référence incontestables. Il est essentiel d’impliquer tous les acteurs concernés : élus, acteurs publics et privés, socioprofessionnels, associations environnementales et citoyens. Les décisions prises doivent être fondées sur une analyse objective des enjeux et des impacts des projets énergétiques. La concertation permet également de favoriser l’adhésion des populations et d’éviter les conflits d’intérêts.

Prendre en compte tous les champs concernés par la production d’électricité

Les sols, le paysage, la biodiversité : des enjeux à ne pas négliger

Dans la mise en place d’une stratégie territoriale énergétique, il est primordial de prendre en compte l’ensemble des champs concernés par la production d’électricité. Parmi eux, on retrouve les sols, le paysage, la biodiversité et le patrimoine. Ces éléments peuvent être impactés par l’installation d’équipements de production d’énergies renouvelables, et il est donc nécessaire de trouver un équilibre entre développement énergétique et préservation de ces ressources.

L’inter-territorialité : une dimension à intégrer

La production d’électricité ne se limite pas à un territoire, mais peut avoir des conséquences sur d’autres régions. Il est donc essentiel de prendre en compte l’inter-territorialité et la solidarité entre les territoires de production et de consommation. Cela implique notamment de trouver un équilibre entre les besoins énergétiques des zones urbaines et rurales.

Les sujets à aborder lors des réflexions

Réduire les consommations mais aussi identifier les potentiels énergétiques

Au-delà de la réduction des consommations, les réflexions sur la mise en place d’une stratégie territoriale énergétique doivent également aborder d’autres sujets. Il est notamment nécessaire d’identifier tous les potentiels énergétiques présents sur le territoire et de déterminer le niveau de mobilisation à atteindre pour couvrir les besoins énergétiques. Cela peut inclure l’exploitation de sources d’énergies renouvelables mais également des solutions de stockage.

Prendre en compte les aspects économiques et environnementaux

Tout projet énergétique doit également être évalué en termes économiques et environnementaux. Il est important d’analyser l’impact financier de chaque option et de prendre en compte les coûts de mise en place et de fonctionnement des installations. D’un point de vue environnemental, il est essentiel de s’assurer que les projets sont réalisés de manière durable et respectueuse de l’environnement.

Une concertation nécessaire pour une transition énergétique réussie

Enfin, la mise en place d’une stratégie territoriale énergétique implique une réflexion collective et une concertation continue entre tous les acteurs. L’engagement citoyen est également essentiel pour mettre en place des changements de comportement et de consommation. C’est en prenant en compte ces différents aspects que la France pourra répondre aux défis de la transition énergétique avec succès.

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