Introduction

Dans la région de Diana, au nord de Madagascar, le touriste est confronté à un riche patrimoine naturel et culturel. Cependant, de nombreux sites touristiques demeurent non classés, ce qui limite leur développement et leur gestion. Les autorités régionales et les acteurs du tourisme s’engagent à transformer cette situation par la mise en place d’un projet innovant. Cet article examine les récents efforts collaboratifs pour améliorer la gestion des sites non classés et les défis à surmonter pour assurer leur durabilité.

Une rencontre déterminante à Antsiranana

Les 20 et 21 février, Antsiranana a accueilli une importante rencontre réunissant les autorités régionales, les élus, les gestionnaires de sites et les acteurs du tourisme. Pendant deux jours, ces acteurs ont discuté d’un sujet crucial : l’amélioration de la gestion des sites touristiques non classés. Ce rassemblement visait à élaborer un arrêté régional qui pourrait poser les bases d’une gestion optimale de ces lieux touristiques.

Le directeur régional du tourisme, Elysé Ralema Mahatondra, a souligné que la vague nature du code du tourisme actuel constitue un obstacle pour l’encadrement de ces sites. L’objectif est donc de créer une gestion durable, inclusive et efficace des sites non classés, en reconnaissant la valeur de ces espaces touristiques situés souvent en dehors des zones protégées.

Les enjeux de la gestion des sites non classés

Au-delà de la simple rencontre, il existe de véritables enjeux liés à la gestion des sites non classés en région Diana. Parmi les problématiques identifiées, plusieurs points méritent d’être soulignés :

  • Absence de gestion structurée : De nombreux sites manquent de réglementation, ce qui conduit à une exploitation inconsidérée de leurs ressources.
  • Sustainabilité limitée : L’absence de stratégie de développement entraîne une dégradation rapide de l’environnement, ce qui compromet leur attrait à long terme.
  • Reconnaissance officielle : Les sites non classés peinent à obtenir un statut reconnu, limitant ainsi l’accès à des financements et des aides.
  • Coordination insuffisante : Les différents acteurs, qu’ils soient publics ou privés, manquent souvent de synergie pour élaborer des pratiques de gestion harmonisées.
  • Ces enjeux soulignent l’urgence d’agir pour assurer la pérennité de ces sites, qui ont tout le potentiel pour attirer les visiteurs.

    Une collaboration régionale essentielle

    La réunion organisée à Antsiranana a permis non seulement de mobiliser les parties prenantes, mais aussi de favoriser un dialogue constructif. Les acteurs venant de cinq districts différents ont pu identifier et analyser les divers systèmes de gestion existants. Plusieurs initiatives ont été abordées :

  • Évaluation des pratiques de gestion en cours dans les sites non classés.
  • Identification des opportunités de développement en adéquation avec les réalités locales.
  • Élaboration d’un plan d’action pour la mise en œuvre d’un cadre légal plus solide.
  • Cette collaboration met en avant l’importance d’unir les forces pour surmonter les défis existants. Beaucoup ont exprimé le souhait de voir une meilleure coordination entre les différents acteurs pour renforcer l’efficacité des actions à entreprendre.

    Les solutions envisagées pour les sites touristiques

    Lors de cette concertation, plusieurs pistes ont été explorées concernant l’amélioration de la gestion des sites non classés. Parmi les actions proposées, on peut retenir :

  • Formation des gestionnaires : Offrir des sessions d’information et de formation pour les acteurs en charge de la gestion des sites, afin qu’ils puissent acquérir des compétences essentielles et une meilleure compréhension des enjeux régionaux.
  • Création d’un réseau de partage d’expériences : Mettre en place une plateforme de partage où les acteurs du tourisme pourraient échanger des bonnes pratiques, des conseils et des idées.
  • Sensibilisation des visiteurs : Élaborer des campagnes de sensibilisation visant à informer les touristes sur l’importance de préserver les sites non classés.
  • Recherche de financements : Identifier des sources de financement, que ce soit à travers des partenariats public-privé ou des investissements étrangers, pour soutenir le développement des sites.
  • L’objectif ultime de ces propositions est de s’assurer que les sites non classés deviennent durables, tout en étant attractifs pour les visiteurs.

    Conclusion et perspectives d’avenir

    À l’issue de ces deux jours de concertation, il est clair que des efforts significatifs restent à faire pour valoriser les sites touristiques non classés dans la région de Diana. La validation des grandes lignes de l’arrêté régional prévue pour le mois de mars sera un moment clef. Il s’agira d’un premier pas vers une gestion plus efficace et intégrée des sites non classés, créant ainsi des opportunités pour le développement durable de la région.

    En fin de compte, cette initiative pourrait servir de modèle pour d’autres régions malgaches souffrant de défis similaires. La valorisation des sites non classés pourrait non seulement favoriser un tourisme responsable mais aussi assurer la préservation des précieux atouts naturels et culturels de Madagascar pour les générations futures. Les efforts conjugués des acteurs locaux seront cruciaux pour transformer ces ambitions en réalité.

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