Une reconnaissance récente et nécessaire

Le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) est l’un des plus touchés par les aléas climatiques. Depuis 1947, les ouvriers du BTP sont protégés en cas d’intempéries telles que la neige, le gel ou encore le vent, grâce à un dispositif de chômage technique et d’indemnisation. Pourtant, jusqu’à récemment, la canicule n’était pas prise en compte dans cette liste. C’est maintenant chose faite, avec le décret publié le 28 juin dernier par le gouvernement français, qui reconnaît la canicule comme un motif de chômage technique dans le BTP.

Un aboutissement d’années de travail pour les syndicats

Cette reconnaissance de la canicule comme motif de chômage technique est le fruit de plusieurs années de travail de la part des syndicats du BTP, en particulier de la fédération CFDT du secteur. Selon Patrick Blanchard, secrétaire national de l’organisation, il s’agit d’une avancée majeure pour la santé et la vie des travailleurs du BTP.

Une indemnisation pour les salariés en cas d’arrêt de chantier

Selon le décret, lorsque Météo France émet une alerte de vigilance canicule orange ou rouge, « le travail doit cesser » et les salariés sont indemnisés à partir du deuxième jour, avec « quasiment un maintien de salaire ». Cette indemnisation est versée par une « caisse nationale de surcompensation » abondée par des « cotisations intempéries » versées par les entreprises du BTP.

Le maintien du salaire : une avancée importante pour les travailleurs

Cette reconnaissance de la canicule comme motif de chômage technique est une avancée importante pour les travailleurs du BTP, qui peuvent désormais bénéficier d’un maintien de salaire en cas d’arrêt de chantier dû à une alerte de vigilance canicule. Une mesure qui permet de protéger les travailleurs en les incitant à cesser le travail lorsque les conditions climatiques deviennent dangereuses pour leur santé.

Une première étape, mais des lacunes à combler

Si le décret est une avancée majeure pour la sécurité et la santé des travailleurs du BTP, il ne prend cependant pas en compte les « pics de chaleur », c’est-à-dire les épisodes de vigilance canicule jaune, qui ne durent souvent que quelques jours. Dans ces cas-là, l’entreprise peut maintenir l’activité sur le chantier, ce qui expose les travailleurs à des risques pour leur santé. Pour la CFDT, il s’agit d’une lacune qu’il faudra combler dans les prochaines étapes de négociation.

Un appel à une réglementation plus stricte

Selon Patrick Blanchard, le maintien de l’activité sur les chantiers lors des épisodes de canicule entraîne des risques pour la santé des travailleurs, qui peuvent souffrir de déshydratation, de coups de chaleur ou encore de malaises. Pour éviter ces situations, le syndicaliste plaide en faveur d’une réglementation plus stricte, qui obligerait les entreprises à cesser le travail dès l’émission d’une alerte de vigilance canicule, quelle que soit sa couleur.

Les risques de la canicule dans le BTP

Le secteur du BTP est particulièrement exposé aux risques liés à la canicule. En effet, les travailleurs sont souvent en extérieur, dans des conditions de travail difficiles et exposés au soleil pendant de longues heures. La chaleur peut alors entraîner des déshydratations, des évanouissements, voire des accidents du travail. Cette reconnaissance de la canicule comme motif de chômage technique est donc une mesure importante pour protéger les travailleurs de ce secteur.

En conclusion

La reconnaissance de la canicule comme motif de chômage technique dans le BTP est une avancée majeure pour la sécurité et la santé des travailleurs du secteur. Cependant, des lacunes persistent, notamment en ce qui concerne les épisodes de vigilance canicule jaune. Pour éviter les risques pour la santé des travailleurs, il est essentiel de mettre en place une réglementation plus stricte et de sensibiliser les entreprises à la nécessité de protéger leurs employés en cas de fortes chaleurs.

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