Des analyses révèlent une exposition importante aux polluants éternels
Les écologistes alertent sur les risques pour la santé et demandent des tests supplémentaires
Les pompiers sont souvent considérés comme des héros qui risquent leur vie pour sauver celle des autres. Cependant, il semblerait qu’ils soient également en danger en raison de leur profession. Les écologistes de l’Indre ont lancé une alerte récemment en pointant du doigt une possible exposition accrue des pompiers aux PFAS (produits chimiques connus sous le nom de «polluants éternels»). Des analyses menées sur plusieurs volontaires dans la région ont en effet révélé des niveaux élevés de ces substances toxiques dans les cheveux de ces derniers.
Les PFAS : une menace pour la santé et l’environnement
Une famille de produits chimiques omniprésents
Retrouvés dans divers produits du quotidien
Des conséquences sur la santé avérées
Les PFAS (per- et polyfluoroalkylés) sont des composés chimiques hautement persistants, c’est-à-dire qu’ils ne se dégradent pas facilement dans l’environnement. Ils sont utilisés dans de nombreux produits de la vie courante tels que les poêles antiadhésives, les mousses anti-incendie, les emballages alimentaires, les vêtements et même certains produits cosmétiques. Cette ubiquité explique en partie pourquoi ces substances sont retrouvées dans les cheveux de nombreux volontaires en Centre-Val de Loire.
Les PFAS ont montré des effets néfastes sur la santé humaine. Selon le Centre international de recherche contre le cancer, ils peuvent notamment augmenter le risque de cancer du rein. De plus, leur très faible dégradation dans l’environnement signifie que les PFAS peuvent s’accumuler dans les corps des êtres vivants, y compris dans la chaîne alimentaire.
Les résultats des tests sur les pompiers de l’Indre
Deux volontaires sans trace de PFAS dans leurs cheveux
Tous les autres ont présenté des niveaux détectables
Un pompier affiche les taux les plus élevés
Un lien avec sa profession ?
Les résultats des analyses menées sur les cheveux de 24 volontaires en Centre-Val de Loire sont clairs : seuls deux d’entre eux ne présentaient aucune trace des 12 PFAS testés. Et parmi les 22 autres, c’est un pompier de l’Indre qui a été identifié comme le plus «contaminé». Cette découverte suscite des interrogations chez les écologistes : y-a-t-il un lien entre la profession de sapeur-pompier et une plus forte exposition aux PFAS ?
Des analyses supplémentaires demandées
Les écologistes réclament des réponses
Des tests à étendre aux autres pompiers
Des sources potentielles de contamination multiples
Face à ces résultats préoccupants, les écologistes locaux demandent des analyses supplémentaires pour évaluer l’étendue précise de l’exposition des pompiers aux polluants éternels. Ils ont également envoyé un courrier au président du conseil départemental, responsable des pompiers, pour demander des tests sur une douzaine d’autres sapeurs-pompiers.
Mais il est difficile d’attribuer une cause précise à la contamination d’un individu donné. Les PFAS peuvent être retrouvés dans plusieurs sources : les produits phytosanitaires, l’eau, l’air et même la nourriture. La proximité d’une usine polluante n’est pas nécessairement la seule explication possible. Cela soulève une difficulté supplémentaire dans la recherche d’une solution à ce problème environnemental et sanitaire.
Une mobilisation nécessaire pour prendre en compte le risque des PFAS
Une prise de conscience nécessaire
Une campagne d’analyse plus large serait souhaitable
Des alternatives à envisager pour limiter les expositions
Ce n’est pas la première fois que la question de l’exposition des pompiers aux PFAS est posée. En 2003, un rapport adressé au ministre de l’Intérieur de l’époque évoquait déjà la nécessité d’une étude afin d’évaluer l’ampleur du risque pour ces professionnels qui sont en contact avec des produits potentiellement contaminés.
Ce rapport illustrait également la nécessité d’une prise de conscience de tous les acteurs pour limiter l’utilisation des PFAS et trouver des alternatives moins toxiques pour les populations et l’environnement.