Les panneaux solaires en Belgique : un succès incontestable

Alors que les Hauts-de-France sont à la traîne, le photovoltaïque a su conquérir la Belgique. Pour la semaine de l’environnement, nous avons interrogé Étienne Vaudet de l’association spécialiste du sujet, Solaire en Nord, pour comprendre ces disparités.

Des deux côtés de la frontière belge, les panneaux solaires ne semblent pas séduire de la même manière. En se rendant en Belgique, on peut constater de manière flagrante l’engouement pour cette source d’énergie renouvelable. En effet, en parcourant les routes belges, il est impossible de ne pas remarquer les quantités impressionnantes de panneaux photovoltaïques installés sur les toits des maisons.

Les Hauts-de-France à la traîne : une situation étonnante

Pourtant, du côté français, les toitures équipées de dispositifs photovoltaïques ne sont pas aussi courantes. Les deux côtés de la frontière partagent pourtant un climat et des paysages similaires, alors comment expliquer une telle différence ? Pour trouver des réponses, nous avons rencontré Étienne Vaudet, chargé de mission auprès de l’association indépendante Solaire en Nord.

Selon lui, « il n’y a pas photo, il y a plus de panneaux photovoltaïques en Belgique qu’en France. En fait, il y en a dix fois plus. » Ces chiffres sont sans appel et se confirment en regardant la carte des installations photovoltaïques dans les Hauts-de-France et en Belgique. En observant ces données, on remarque une nette différence entre les deux pays, avec une prédominance de panneaux solaires du côté belge.

Une question de politique énergétique ?

Cette disparité entre la Belgique et les Hauts-de-France peut s’expliquer par différentes raisons. Tout d’abord, il est important de noter que ces deux territoires ont des politiques énergétiques différentes. En Belgique, les citoyens peuvent bénéficier de primes et de mesures incitatives pour l’installation de panneaux solaires, contrairement à la France où ces aides sont minimes.

De plus, la Belgique met en place depuis plusieurs années une politique énergétique plus tournée vers les énergies renouvelables, avec notamment une réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité. Cette orientation favorise ainsi le développement des panneaux solaires sur son territoire.

Un enjeu culturel et économique

Mais selon Étienne Vaudet, il y a également une différence culturelle entre les deux pays : « Attention, il y a une grosse différence de mentalité entre la France et la Belgique. En Belgique, on a une culture plus tournée vers l’environnement et la préservation des ressources naturelles. » En effet, la Belgique a un taux de recyclage très élevé et une population plus consciente de l’impact de ses actions sur l’environnement.

De plus, le coût de l’électricité en Belgique est plus élevé qu’en France, ce qui incite les Belges à chercher des alternatives pour réduire leur facture énergétique. L’installation de panneaux solaires leur permet donc de produire leur propre électricité et de réduire leurs dépenses.

Les Hauts-de-France, un potentiel non exploité ?

Face à cette situation contrastée, il est légitime de se demander si les Hauts-de-France pourraient rattraper leur retard en matière d’énergies renouvelables. Selon Étienne Vaudet, « la région a un potentiel important en termes de soleil et de toitures disponibles pour l’installation de panneaux photovoltaïques. » Il reste cependant des freins à l’installation, comme des réglementations plus strictes en matière d’urbanisme, ou encore des démarches administratives plus lourdes pour obtenir l’autorisation d’installer des panneaux.

Pour encourager le développement du solaire dans la région, Solaire en Nord milite pour la mise en place de mesures incitatives et d’un cadre plus favorable pour l’installation des panneaux. Une prise de conscience collective de l’importance des énergies renouvelables et des enjeux écologiques associés pourrait également contribuer à changer les mentalités et à encourager les citoyens à se tourner vers cette source d’énergie propre et durable.

Conclusion

En somme, les disparités entre la Belgique et les Hauts-de-France en matière de panneaux solaires s’expliquent par une politique énergétique différente, une culture et des mentalités distinctes, ainsi que par des freins administratifs et réglementaires dans la région française. Cependant, avec un potentiel solaire important et une prise de conscience grandissante de l’urgence climatique, il est possible que la situation évolue dans les années à venir. Il est donc important de continuer à sensibiliser le public sur les avantages des énergies renouvelables et à agir pour faciliter leur développement dans la région des Hauts-de-France.

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