Un appel urgent à l’action climatique

Le 5 octobre 2025, des milliers de manifestants ont envahi les rues de Bruxelles pour participer à la Marche pour le climat, un rendez-vous désormais traditionnel qui se tient chaque année depuis 2017. Cet événement a pris une résonance particulière à quelques semaines de la COP 30 qui se déroulera à Belém, au Brésil. Les participants ont exprimé leur mécontentement face au manque de mesures concrètes prises par le gouvernement belge et les institutions européennes pour financer une transition effective vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement.

Des slogans tels que « La justice pour le climat maintenant !«  et « De largent pour le climat, il y en a !«  ont retenti dans les rues, accompagnés du rythme de tambours et de fanfares. Les organisateurs estiment que jusqu’à 30 000 personnes ont répondu à l’appel, tandis que la police belge a évalué leur nombre à 20 000. Quelle que soit la véritable ampleur de la manifestation, elle a clairement mis en lumière un désir collectif de changement et d’action immédiate.

Les préoccupations climatiques en Europe

### La nécessité de revoir les politiques

L’inaction face au changement climatique est devenue un sujet de préoccupation majeure, tant en Belgique qu’à travers l’Europe. Carine Thibaut, directrice générale d’Amnesty International Belgique francophone, a déclaré à l’AFP : « On constate que toutes les politiques font le choix de réduire nos ambitions sur le climat.«  Cette affirmation souligne la tendance inquiétante des gouvernements européens à freiner leurs engagements environnementaux dans un contexte de crise climatique croissante.

Les signaux sont alarmants : les 27 États membres de lUnion européenne semblent hésiter quant à leur objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2040. En outre, des appels ont été émis pour remettre en cause l’interdiction de vente de voitures thermiques neuves d’ici 2035. Ces décisions souvent controversées soulignent un manque de vision à long terme dans les politiques environnementales.

Points clés sur la situation actuelle :

  • Atermoiements des États membres de l’UE sur les objectifs de réduction des émissions.
  • Remise en question de l’interdiction des voitures thermiques.
  • Retards dans l’adoption des lois sur la déforestation.
  • Ces retards et ces hésitations ne sont pas sans conséquences. Les manifestations à Bruxelles ont été, pour beaucoup, un moyen de prendre position et d’interpeller les décideurs sur ces enjeux.

    Les voix de la jeunesse mobilisées

    La manifestation a également mis en avant les voix de la jeunesse, qui jugent que la réponse à la crise climatique est insuffisante.

    Image article

    Donya Selahpour, une étudiante de 25 ans, a exprimé son désespoir face à l’inaction en déclarant : « On voit les conséquences du changement climatique chez nous, dans nos villes.«  Elle a insisté sur la nécessité d’agir de manière proactive, en soulignant que « les forêts sont en train de brûler.« 

    ### Appels à l’action

    En réponse à cette situation préoccupante, plusieurs manifestants, dont Marlies Van der Meiren, 32 ans et employée dans le secteur de la protection forestière, ont souligné l’importance de maintenir une pression constante sur les institutions. Pour elle, il est crucial que les ambitions climatiques soient revues à la hausse et que des actions concrètes soient mises en place rapidement.

    Les préoccupations des manifestants sont donc claires et convergentes :

  • Sortir des énergies fossiles et de leur financement.
  • Adopter des politiques plus ambitieuses pour la transition énergétique.
  • Assurer un avenir viable pour les générations futures, en protégeant l’environnement.
  • Les conséquences de l’inaction

    L’impact de l’inaction sur le changement climatique est déjà visible dans de nombreux aspects de la vie quotidienne. Les incendies de forêt, les phénomènes météorologiques extrêmes, et les changements de température tragiques deviennent de plus en plus fréquents. Ces conséquences ne touchent pas seulement l’environnement, mais aussi la santé publique et l’économie.

    Les manifestations comme celle de Bruxelles sont des rappels puissants que le changement climatique ne concerne pas seulement les générations futures, mais impacte déjà la vie de millions de personnes aujourd’hui. Aux yeux des manifestants, il est impératif d’agir urgentement pour éviter des conséquences encore plus graves.

    Conclusion : un message clair pour les décideurs

    La « Marche pour le climat » à Bruxelles a porté un message fort et clair : les citoyens exigent des actions concrètes et ambitieuses pour faire face à l’urgence climatique. Le manque d’engagements fermes de la part des gouvernements, couplé à des politiques hésitantes, met en péril non seulement l’environnement, mais aussi la santé et le bien-être des populations.

    Si les décideurs voyagent entre promesses et réalités, la mobilisation citoyenne continue de battre le pavé. Les manifestants à Bruxelles ont montré qu’ils ne sont pas prêts à céder face à l’inaction. Il est temps que les gouvernements en prennent note et que des solutions innovantes et ambitieuses soient mises en œuvre pour un avenir durable. Les voix collectives entendues dans les rues de Bruxelles rappellent à chacun que l’action climatique n’est plus négociable : linaction coûte des vies.