La priorité de la Commission : atteindre les objectifs des énergies renouvelables

La commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, a récemment appelé la France à prendre des mesures plus fortes pour atteindre ses objectifs d’énergies renouvelables. Cependant, cela suscite des interrogations quant à l’entêtement de la Commission européenne à poursuivre cet objectif.

Selon Samuel Furfari, professeur en géopolitique de l’énergie et ancien haut fonctionnaire à la Commission européenne, ce n’est pas tant l’objectif en lui-même qui préoccupe la Commission, mais plutôt l’objectif des énergies renouvelables. Malgré l’économie décarbonée de la France grâce au nucléaire, le pays n’a pas réussi à atteindre ses objectifs en matière d’énergies renouvelables. D’autres États membres font également face à des difficultés dans ce domaine. Cette fixation sur les énergies renouvelables peut donc sembler absurde au regard d’autres moyens plus efficaces pour réduire les émissions de CO2.

La confusion entre les moyens et la fin

Au fil des années, la Commission européenne a établi des objectifs de plus en plus ambitieux en matière d’énergies renouvelables et de décarbonation. Cependant, la France a souligné à juste titre sa stratégie reposant sur le nucléaire pour atteindre ses objectifs en matière de réduction des émissions. Pourquoi alors devrait-elle faire plus d’efforts en matière d’énergies renouvelables ? La France n’est pas la seule à s’être retrouvée confrontée à cette confusion entre les moyens et la fin. L’Allemagne, qui n’est pas aussi dépendante du nucléaire, a également connu des difficultés pour atteindre ses objectifs.

Selon Furfari, la responsabilité se partage entre les États membres et la Commission européenne. Si cette dernière peut sembler excessive dans ses objectifs, elle ne fait que répondre aux décisions prises par les chefs d’État et de gouvernement. La Commission n’est donc pas seule responsable de cette situation.

Des objectifs irréalistes aux coûts prohibitifs

Ces dernières initiatives de la Commission européenne témoignent d’un entêtement à poursuivre son projet des énergies renouvelables, malgré des objectifs inatteignables. Selon Furfari, cela s’explique par l’absence de nouvelles solutions technologiques révolutionnaires. Les énergies renouvelables existent depuis des décennies et leur multiplication ne constitue pas une avancée majeure dans ce domaine. De plus, ces objectifs irréalistes ont un coût extrêmement élevé pour les États membres, qui ont déjà du mal à les atteindre.

Si la coopération entre États est possible pour atteindre les objectifs, elle reste marginale. En revanche, les solutions technologiques peinent à se renouveler, laissant peu d’espoir pour une réduction des coûts.

Comment sortir de l’utopie du Pacte vert ?

La Commission européenne semble ainsi s’enfoncer dans une utopie sans réelle prise sur la réalité. Furfari souligne l’importance que les prochaines élections au Parlement européen permettent d’établir une nouvelle majorité qui reviendra sur ces objectifs irréalistes. En effet, il est essentiel que les citoyens soient sensibilisés et cessent de croire aux fausses promesses environnementales. Il faudrait ainsi revenir aux fondamentaux énoncés en 1955 par les fondateurs de l’Union européenne, à savoir la nécessité d’une énergie abondante et bon marché pour maintenir une économie prospère.

Pour Furfari, il est grand temps que la Commission européenne cesse de poursuivre cet idéal irréalisable et se tourne vers des solutions plus pragmatiques pour assurer un avenir durable à l’Europe. Son livre

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