Les écologistes sous le feu des critiques
Depuis le début de la crise agricole, les écologistes ont été pointés du doigt par les agriculteurs en colère. Accusés d’être responsables du ‘trop-plein de normes environnementales’ et de l’agribashing qui vise les pratiques des agriculteurs, ils ont eu du mal à se faire entendre et ont même donné l’impression de se faire discrets.
La patronne des Écologistes (ex-EELV), Marine Tondelier, a pourtant tenu à clarifier les choses : en tant que fille d’agriculteur, elle comprend parfaitement les problèmes rencontrés par les agriculteurs et les écologistes sont du côté des petites exploitations lorsqu’ils dénoncent l’agrobusiness. Malgré ses efforts, le message a eu du mal à passer et cela a pu impacter la campagne des élections européennes, où la liste conduite par Marie Toussaint est créditée de seulement 8 % d’intentions de vote.
La levée des barrages : un soulagement pour les écologistes
Depuis la levée des barrages, les écologistes commencent à relever la tête. Ils refusent de porter le rôle des boucs émissaires de la colère paysanne et commencent à se faire davantage entendre. C’est notamment autour de la pause du plan Ecophyto – le plan de réduction de moitié de l’utilisation des pesticides d’ici 2030 – décidée par Gabriel Attal, que les écologistes ont décidé de monter au créneau.
Une pause controversée
Lundi, huit ONG environnementales ont quitté une réunion du Comité d’orientation stratégique et de suivi (Cos) du plan Ecophyto, qui se tenait au ministère de l’Agriculture, avec le gouvernement, des élus et des représentants des agriculteurs et de l’industrie. Elles ont dénoncé l’absence de transparence et de concertation avec les parties prenantes lors de la prise de décision.
Pour ces ONG, la crise agricole ne résulte pas du plan Ecophyto, qui vise à réduire de 50 % l’usage des pesticides, mais bien de l’absence d’une juste rémunération pour les agriculteurs, des importations non soumises aux normes européennes et des effets du changement climatique.
Les écologistes assurent : l’écologie n’est pas l’ennemie des agriculteurs
Pour défendre leur position, les écologistes ont multiplié les déplacements de terrain et les participations à des émissions de télévision. Leur but : prouver que l’écologie n’est pas l’ennemie des agriculteurs. Selon eux, il existe de nombreux points de convergence entre les deux parties.
Le maintien de l’indicateur Nodu, une ligne rouge
Les écologistes ont également mis en garde contre toute tentative de remise en cause de l’indicateur Nodu, qui sert de référence et de suivi du plan Ecophyto. Selon eux, ‘casser le thermomètre ne fera pas baisser la fièvre’.
Des solutions communes pour une agriculture durable
Pour les écologistes, il est temps de trouver des solutions communes pour une agriculture durable et respectueuse de l’environnement. Ils proposent notamment de revoir le système de subventions pour soutenir davantage les petites exploitations et de mettre en place des normes plus strictes pour les importations agricoles.
L’écologie et l’agriculture main dans la main
En conclusion, il est important de souligner que l’écologie et l’agriculture ne sont pas des ennemies. Au contraire, elles doivent travailler ensemble pour trouver des solutions pérennes pour lutter contre la crise agricole et protéger notre environnement. Les écologistes se tiennent prêts à discuter et à trouver des compromis pour avancer vers une agriculture plus durable et respectueuse.