Une militante écologiste aux multiples casquettes
Marine Tondelier n’a pas froid aux yeux. En plus d’être secrétaire nationale des Écologistes, elle est également conseillère municipale et communautaire d’Hénin-Beaumont, ville tenue par le Rassemblement national (RN). Cette expérience de l’opposition dans un fief électoral de Marine Le Pen a forgé son caractère. Elle affirme avoir appris à prendre des coups et à les rendre si besoin. Son engagement politique n’est donc pas une mince affaire, mais sa détermination à faire entendre sa voix sur les sujets qui lui tiennent à cœur ne faillit pas.
Une lutte pour casser les préjugés mutuels
Marine Tondelier s’investit pleinement dans son rôle de secrétaire nationale des Écologistes, notamment en ce qui concerne la lutte contre les préjugés mutuels. Elle explique qu’elle veut « casser le mur de préjugés » en dialoguant avec les agriculteurs, une profession souvent opposée aux idées écologistes. Avec Benoît Biteau, eurodéputé écologiste et agriculteur, elle a parcouru la France pour aller à leur rencontre, de l’Aveyron au Cher. Elle s’est également rendue en Martinique cette semaine pour un échange sur les enjeux environnementaux spécifiques à cette île.
L’écologie n’est acceptable que si elle est juste
Malgré les préjugés, Marine Tondelier est convaincue que l’écologie est un sujet qui peut rassembler plutôt que diviser. Elle explique avoir des accords avec des syndicats agricoles sur un certain nombre de points, notamment sur la nécessité de mettre en place une écologie juste. Pour elle, le dialogue est primordial pour avancer sur ces sujets complexes. C’est pourquoi elle accepte de rencontrer toutes sortes d’interlocuteurs, même ceux qui peuvent paraître à priori opposés à ses idées.
Des rituels pour se ressourcer
Bien que son agenda soit très chargé, Marine Tondelier tient à conserver des moments « sacralisés ». Chaque dimanche matin, son grand-père de 95 ans lui apporte des croissants, ce qui lui vaut d’être reconnu dans sa ville. Elle profite également des week-ends pour passer du temps en famille avec son fils Joseph, qui s’intéresse de plus en plus à la politique et la questionne même sur son engagement en tant qu’écologiste.
Une passion mise de côté
Marine Tondelier a une passion mise de côté depuis son engagement en politique : la danse classique. Elle en a pratiqué pendant plus de trente ans, tous les samedis à 17 heures. Mais elle n’a plus le temps désormais. Nostalgique, elle se remémore son dernier ballet, La Bayadère, avec un large sourire. Sa vie politique et ses nombreux déplacements ne lui permettent plus de consacrer du temps à cette activité qui lui tenait pourtant à cœur.
Un engagement pour l’écologie sincère et sans préjugés
Marine Tondelier a vite compris que pour faire avancer sa cause, il fallait dialoguer avec tout le monde, même avec ceux qui peuvent avoir des positions opposées. Son expérience dans l’opposition l’a renforcée et lui a appris à rester déterminée et à ne pas se laisser décourager par les coups durs. Derrière son apparence joviale et rieuse se cache une militante écologiste engagée et persévérante.